Dents serrées et tête basse

Dans le cadre de la campagne contre l’ANI, les communistes de la C.A.S.A. ont décidé d’un week-end d’actions et de mobilisation.

Après la distribution de tracts et les signatures de pétitions au restaurant Inter-entreprises de Sophia-Antipolis à midi, nous étions à 4h30 ce matin devant le service des éboueurs de la C.A.S.A. à Vallauris. Ces agents du service public qui voient leur nuit écourtée pour remplir leurs missions sont arrivés petit à petit. Contrairement à ce que l’on pourrait penser pas de « tous pourris » ou de méchantes réflexions mais une lassitude, un découragement, des visages fermés, des questionnements sur l’âge de la retraite, les salaires, le coût de  la vie.
Plus d’illusion sur le « changement » mais pas de confusion non plus sur le Front de gauche et le gouvernement.

Une vingtaine de signatures alors qu’ils ne sont pas concernés par l’ANI.

Après un bon café, nous, nous partons devant le centre de tri d’Antibes. Nous avons une vieille habitude de travail en commun avec les postiers. Nous étions à leurs côtés il y a encore quelques semaines alors qu’ils étaient en grève. Contrairement aux éboueurs, ils sont motorisés et les discussions sont plus difficiles et courtes. Mais là aussi on peut voir sur leur visage qu’ils et elles vont travailler à reculons. Là aussi les visages sont fermés, là aussi le dégout de l’actualité et leurs conditions de travail s’entrechoquent. Mais là aussi, notre présence est accueillie avec bienveillance et attention.

Ce n’est pas ce qui se passe une demi-heure plus tard devant la gare SNCF ! Des cowboys de la police ferroviaire nous demandent de déguerpir sinon on sera à l’amende ! Pour bien nous en persuader un petit livret nous est ouvert à la page distribution de tracts interdite. Cela ne nous a pas empêché de distribuer tous nos tracts, la patience et la ténacité des militants étaient plus fortes que le zèle policier.

Demain nous serons à 9h30 place des Martyrs de la Résistance puis à 11h30 le Front de gauche lancera la campagne des élections municipales en présentant la démarche des « Assises pour Antibes Juan les Pins ».