Mais que va dire François Hollande ?

Publié le par Gérard PIEL


Va-t-il prendre en compte la grande détresse sociale, économique, morale du pays ?
Va-t-il faire son mea-culpa reconnaissant qu’il a trompé le peuple mais qu’il va maintenant tenir ses engagements, respecter ses promesses de campagne ?
Et pourquoi pas décider d’appliquer une politique de gauche faite de relance économique, de protection sociale et de progrès démocratique ?

Revenons à la réalité. Le pays souffre, le peuple (99% de la population) n’en peut plus des années Sarkozy prolongées par Hollande, rien ne laisse espérer une amélioration : emploi, croissance, logement, retraites, la catastrophe sociale est totale.


Les cadeaux au patronat façon Hollande n’ont rien à envier à ceux de Sarkozy. Parisot, la présidente à vie du Medef, fait de l’ANI (Accord Medef- CFDT, validé par le pouvoir) son cheval de bataille pour réussir son putsch.


Le pacte budgétaire du Traité Sarkozy dénoncé par le candidat Hollande et appliqué par le président, oblige à des coupes claires dans les services publics mais aussi à de nouvelles attaques contre les retraites, les allocations familiales, etc.


Les acquis des 30 glorieuses, le programme national de la Résistance honni de Sarkozy et sa bande, sont laminés par le pouvoir PS – EE-LV. Les promesses de nouveaux progrès démocratiques comme le droit de vote des étrangers, l’introduction de proportionnelle dans les élections législatives, la taxe sur les hauts revenus, sont mises au rencart.

Au sein même du PS et d’EE-LV le débat fait rage. La pétition des socialistes contre l’ANI est signée massivement. Des députés, des sénateurs ont déposé des amendements pour adoucir le texte.


Le rôle du Front de gauche est essentiel aujourd’hui !


Notre ancrage à gauche doit permettre d’éviter le délitement de la gauche. Nous sommes le recours face aux renoncements et au fatalisme qui gagnent en particulier toutes celles et tous ceux qui ont voté Hollande au 2nd tour.
Tenir un langage de vérité sans concession mais en étant ouverts et attentifs à ces hommes et ces femmes socialistes, écologiste, de gauche, qui se sentent floués, trompés, est une obligation. Ils ne rejoindront pas tous le Front de gauche mais le moment venu ils permettront la constitution de majorités de gauche que ce soit aux municipales, aux européennes, etc.


La gauche, la vraie, se construit aujourd’hui et comme en 1936, en 1945… c’est dans les moments difficiles que cela se passe, alors travaillons !

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