Courrier concernant la publicité anti-services publics adressé au Directeur des rédactions des Nice-Matin

Publié le par Gérard PIEL

à Monsieur Didier CARREAUX, Directeur des rédactions de Nice-Matin

Monsieur le Directeur,

Vous avez publié, dans votre édition du 22 mars 2018, un encart publicitaire d’une page d’une association intitulée « Sauvegarde retraites ». Je ne doute pas que cette publicité soit d’un bon rapport financier. La situation de la presse étant très difficile, il est évident que tout apport doit être le bienvenu. Mais, peut-être, devriez-vous être plus attentif quant au contenu de ces publicités.

« Sauvegarde retraites » est un faux-nez des partis de droite et d’extrême-droite. Il vous aurait suffi d’une petite recherche sur Internet pour y trouver les positions extrémistes et racistes de cette organisation. Marine Le Pen ne s’y trompe pas, elle qui utilise largement leurs élucubrations sur « les retraités Algériens qui vivent au crochet de la France » ou sur les cheminots.

Comment avez-vous pu publier que les cheminots puissent prendre leur retraite à cinquante ans à taux plein ?

Comment avez-vous pu publier un appel à la stigmatisation d’une profession, y compris dans un encart publicitaire ?
Vous comprendrez que ces questions méritent réponse.

Je suis un abonné de longue date au quotidien de la Côte d’azur, non que j’y retrouve mes engagements politiques mais parce que c’est un lien indispensable avec la vie de notre région.

Je ne vous aurais pas interpellé sur un article ou une tribune signés d’un journaliste, les désaccords sont normaux et sont même source de débats. Mais, cette page est exclusivement de la publicité et elle n’avait pas sa place dans votre journal.

J’ai partagé avec Jean-Marc Coppola, cheminot en retraite, vice-président du Conseil régional sous la présidence de Michel Vauzelle, des actions et des interventions pour que la collectivité régionale accompagne financièrement le redressement de Nice-Matin. Jean-Marc Coppola est venu à plusieurs reprises rencontrer les personnels, les syndicalistes et la direction de l’époque. Avec lui, j’ai porté auprès du président du Conseil régional notre détermination pour obtenir une aide financière. Cela nous l’avons fait pour l’emploi et pour une certaine idée du pluralisme et de la liberté d’expression, certainement pas pour lire cette page, triste exemple de manipulation des esprits.

Vous remerciant par avance de votre réponse,

Cordialement,

Gérard PIEL

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