Faire face !

Publié le par Gérard PIEL

Après les deux discours de l’exécutif, il est clair que le pouvoir veut accélérer la mise en place d’une nouvelle société où le seul credo sera le libéralisme. Les quelques promesses électorales qui pouvaient faire illusion on été rangées dans le placard des chimères politiques. Nous sommes à un moment critique de l’histoire de notre pays où tout ce qui a été gagné le siècle dernier dans les luttes et par la loi risque d’être effacé. Cette volonté de supprimer ce qui fait la spécificité du peuple français, de la sécurité sociale au code du travail, de la retraite à l’éducation nationale, ne datte pas d’hier.

L’opération Macron couplée au dégoût de la politique (ne jamais oublier que l’Assemblée nationale a été élue par moins de 50 % des électeurs) et à l’ubérisation des modes d’organisation (Internet + un chef) s’est passée au bon moment et fait qu’aujourd’hui, nous nous retrouvons devant une catastrophe démocratique.

Il va falloir beaucoup de pugnacité pour remobiliser les militants et au-delà pour mener des luttes encore défensives, d’autant que la gauche est en miettes.
Celles et ceux qui ne se réclament plus de la gauche et préfèrent parler « aux gens », celle set ceux qui ont vu s’effondrer le parti présidentiel jusqu’à disparaître au moment des élections législatives, les communistes qui, après avoir soutenu Mélenchon à l’élection présidentielle, ne cessent de subir les insultes du conducator, tout cela n’augure rien de bon pour les mois à venir.

Pour ce qui concerne notre parti, comme le disait à une autre époque Maurice Thorez, « il faut que les bouches s’ouvrent ». J’espère que le congrès extraordinaire permettra cela. Je ne demande pas comme quelques camarades la démission d’un tel ou d’un tel mais un débat de fond pour (re) construire un parti communiste de notre temps. Cela ne peut se faire que dans la transparence en jouant carte sur table. Ce qui est sûr c’est que je refuse un quelconque assujettissement à un quelconque mouvement. Je crois à la pertinence des partis, de la gauche, je crois à leur utilité. Nous devons redonner des couleurs au PCF sur des bases qui répondent aux défis de notre temps. Si nous voulons être respectés, condition sine qua non pour un travail en commun avec d’autres y compris FI, nous devons être nous-mêmes, détachés de toutes les scories qui sèment la confusion et le trouble.

Reconstruire la gauche passe par un PCF qui se régénère sur ses fondamentaux. Comme le dit si bien, Joseph Andras « Comment la tradition communiste vaste, discordante, peut apprivoiser pour le siècle présent, le grand chantier de l’émancipation ».

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